COUPER LE CORDON, mais CONSERVER SES CELLULES SOUCHES

Qu’est-ce que le sang de cordon ombilical et pourquoi le conserver?

C’est le sang des vaisseaux sanguins du placenta qui reste dans le cordon après
la naissance du nourrisson. Il est riche en cellules souches hématopoïétiques,
c’est-à-dire des cellules indifférenciées qui peuvent être conservées et utilisés plus
tard chez le patient (ou un proche de la famille) en cas de maladies (du sang ou du
système immunitaire).

 

Comment ça fonctionne ?

Le traitement des maladies du sang et de l’immunité passe souvent par des greffes
de dons de moelle osseuse ; le souci est de trouver le bon donneur, c’est-à-dire
celui dont les cellules sont les plus proches du génome du malade pour éviter le rejet
de greffe.

Avantages :

En ayant conservé ses propres cellules, on peut traiter le patient avec
ses propres cellules (ce qu’on appelle son propre système HLA) qui seront
rapidement disponibles sans délai d’attente et le guérir sans risquer de rejet.
Ce processus utilisé mondialement depuis 1988 (notamment en Israël) est autorisé
en France depuis 2016 seulement.

Inconvénients :

Ces cellules de cordon peuvent provoquer des infections et elles ne
pourront être utilisées dans le cas où le nouveau-né souffrirait d’une maladie
héréditaire. En France, le prélèvement est interdit dans les cas d’antécédents
de maladies génétiques, auto-immunes ou cancéreuses, de père inconnu ou de
bébé né avant le terme.

Comment ça marche en pratique ?

Après demande ou consentement des parents, le sang est prélevé du cordon coupé
après coupure et avant expulsion du placenta ; le geste est indolore pour la mère et
l’enfant.
Le kit stérile sera congelé dans une banque de sang de cordon (publique ou privée).
Ces banques supervisées par le Ministère de la Santé facturent des frais pour la
conservation et garantissent la conservation du sang

 

Rédigé par : Laurence Nahmani-Charbit