Crise de tétanie, Spasmophilie, pas des maladies imaginaires !

Longtemps peu considérées ou mis dans la case des « troubles psychiques », on sait que les
personnes spasmophiles ne souffrent pas d’une maladie mais plutôt d’un état.

Sont concernées en majorité les jeunes personnes, entre 15 et 45 ans et surtout les femmes.
Qu’est-ce que c’est ?

 

Appelée également “tétanie latente”, la spasmophilie nommée en anglais hyperventilation
syndrome est caractérisée par de l’hyperventilation et une hyperexcitabilité
neuromusculaire, donnant des spasmes et des tremblements.

En cause, une dystonie neuro-végétative : en réponse au stress, le système nerveux
neurovégétatif, dit autonome va réagir de façon disproportionnée ou anarchique et
provoquer des symptômes.

Quels sont ces symptômes ?

 

Ils apparaissent en général vers l’adolescence.
La respiration devient rapide et superficielle : c’est l’hyperventilation associée souvent à des
palpitations, spasmes et tremblements. On décrit des signes associés : une fatigue
profonde, plus marquée le matin, des coups de pompe dans la journée.
Les signes associés : sensation de malaise imminent avec tremblements intérieurs,
sensations de froid et vertige avec acouphènes, fourmillements dans les mains, les pieds ou
le visage, une sensation d’angoisse et d’oppression thoracique, des sueurs et migraines
parfois, une sensation d’avoir une boule dans la gorge ou la gorge serrée, une difficulté à
soupirer, à reprendre son souffle.
Des manifestations phobiques accompagnent parfois ces signes : comme une peur de la
foule, de la solitude, une grande émotivité, des sautes d’humeur, des troubles du
sommeil (difficultés d’endormissement ou un réveil très tôt), des crampes musculaires (les
paupières qui « sautent »),des douleurs (à la poitrine, dorsales ou au niveau du cou), des
manifestations allergiques : asthme, eczéma, emphysème, urticaires… .

 

Sur le plan digestif, on décrit (surtout après une contrariété) des gaz et ballonnements,
des colites spasmodiques, une alternance diarrhée et constipation. Enfin, les cheveux et
ongles peuvent être secs et cassants.

 

Le cercle vicieux : les crises de spasmophilies peuvent se transformer en cercle
vicieux. L’anxiété par anticipation inquiète, ce qui déclenche une sécrétion d’adrénaline, qui
va à son tour encourager l’hyperexcitabilité neuromusculaire.
Plus la personne sera irritable et anxieuse, et plus les crises tétaniques vont augmenter.

La cause ?

On estime généralement que l’hérédité est en cause : un parents spasmophile y prédispose.
Certaines carences d’utilisation (et non d’apports)  en micro-nutriments ( magnésium,
phosphore, calcium, potassium, vitamines D et B6) favorisent également la spasmophilie.
Plusieurs tests sur Internet peuvent analyser votre profil pour vous aider à savoir si vous êtes
spasmophiles.

 

Les spasmophiles : avant tout des hypersensibles
C’est leur point commun : un terrain hypersensible, une forte dépendance à
l’environnement, une vulnérabilité au stress et une grande instabilité
physiologique.  Lorsque le stress est géré, la spasmophilie est « dormante » ; une période de
surmenage, un choc émotionnel suffisent à enclencher les symptômes.

 

Mais si ce n’est pas une maladie, peut-on la traiter ?

 

La spasmophilie est un terrain, une prédisposition et non une maladie.
Elle ne se guérit pas mais des traitements peuvent être entrepris.
-L’homéopathie donne de bons résultats : en cas de palpitations Spigelia Anthelmia, 4ch ou
en cas de difficulté pour s’endormir, Coffea Cruda 4ch
-Les oligoéléments également : le magnésium surtout associé au calcium et aux
vitamines (notamment la vitamine D, indispensable ou encore la B6) améliore les
symptômes.
– La phytothérapie est également intéressante : aubépine, passiflore, valériane…

– Le sommeil est fondamental pour eux, il leur faut dormir au moins 7h par nuit au
minimum.
– Les TCC (Thérapies Cognitives Comportementales), les activités de yoga, sophrologie,
méditation, Pilates, musicothérapie sont utiles pour favoriser une respiration
abdominale plutôt qu'une respiration thoracique, se relaxer et contrôler la tension
neuromusculaire.
– Sur le plan alimentaire : on privilégiera les aliments riches en magnésium, calcium et
phosphore (amandes, noisettes, haricots blancs, cacao, fruits secs…), les féculents complets
(pain, pâtes, riz, céréales…), les huiles vierges de première pression à froid (tournesol, maïs,
olive, noix, soja, colza…), les Omega-3 pour aider le cerveau à faire face au stress.
On encouragera une petite cure de Chardon-Marie ou d'Aubier de tilleul pourra également
être conseillée pour drainer le foie et limiter l’hyperméabilité intestinale dont ils souffrent
souvent.

 

On déconseille les protéines animales (les spasmophiles ont des capacités digestives souvent
réduites et digèrent moins les protéines végétales), les fruits en excès, la consommation
d’édulcorants de synthèse ou d’excitants (café, thé, alcool, tabac).

 

Et pendant la crise ?

 

Important : Les crises constituent une soupape, elles sont le signal qu’on a géré de la
mauvaise manière, elles sont là pour protéger, en quelque sorte.
On demander à la personne de respirer dans un sac en papier, ce qui permet de diminuer
l’alcalose respiratoire, d’augmenter la proportion de gaz carbonique, ce qui ralentit la
respiration.

Essayer de contrôler la respiration qui s’accélère pour éviter l’aggravation avec impression
d'étouffer, palpitations, impression de dépersonnalisation, nausées, vomissements, autant
de facteur qui peuvent générer une forte anxiété chez ceux qui les vivent et entretenir leur
peur.

.
Petit truc : respirer de l’huile essentielle de basilic pour éviter la crise ou vous appliquer sur
le plexus solaire un mélange d’huiles essentielles de basilic, marjolaine, camomille et lavande
diluées dans une huile végétale.
S’allonger si on sent que le malaise vagal approche et surélever ses jambes (améliore
l’oxygénation cérébrale).

 

 

Article écrit par Laurence NAHMANI-CHARBIT


Test

Répondez par oui ou par non aux questions suivantes, en comptant un point par réponse positive. 

Puis additionnez le nombre de points obtenus. Vous saurez si vous êtes spasmophile et si vous devez consulter.

  • Vous vous évanouissez plutôt  facilement
  • Vous êtes sujet(te) aux vertiges
  • Vous êtes toujours sur les nerfs
  • Vous avez souvent une sensation de boule dans la gorge
  • Vous vous sentez oppressé(e)
  • Vous souffrez de maux de tête
  • Vous avez des crampes dans les mollets
  • Vous avez des fourmillements dans les doigts
  • Vous avez la paupière qui saute
  • Vous souffrez de contractures douloureuses au niveau du dos
  • Vous vous sentez  fatigué(e) du matin au soir
  • Vous ressentez souvent des palpitations
  • Vous souffrez d’aérophagie
  • Vous digérez mal
  • Vous rougissez facilement

Votre résultat

Moins de 6 points : Juste de la fatigue passagère, reposez-vous et détente le week-end.

Entre 6 et 10 points : Votre stress vous gagne, économisez-vous, équilibrez votre alimentation, faites du sport pour évacuer les tensions, prenez du temps pour vous.

Plus de 10 points : Vous êtes sans doute spasmophile. Consultez votre médecin pour un suivi personnalisé.