Les édulcorants de synthèse sont des substituts aux sucres connus pour leur haut pouvoir sucrant, mais non nutritifs. On les retrouve en nombre dans les produits alimentaires et les boissons « light » et « zéro », sans qu’il y ait de consensus scientifique en ce qui concerne leurs conséquences sur la santé, faute d’études suffisantes.
Récemment, des chercheurs de l’université Ben Gourion du Néguev (BGU) en Israël et à l’Université technologique de Nanyang à Singapour ont conclu de façon ferme que la consommation d’édulcorants de synthèse perturbe les bactéries intestinales et sont toxiques pour notre microbiote.
Les 6 édulcorants étudiés et cités : Aspartame, sucralose, saccharine, néotame, advantame, acésulfame potassium (Ace-K), pourtant approuvés par la FDA.
Les études ont été menées in vitro (dans des tubes) sur des bactéries Escherichia coli, très nombreuses dans le tube digestif, qu’on a génétiquement modifiées pour émettre de la lumière en présence de substances toxiques.
Les résultats montrent des effets toxiques lorsque les bactéries sont exposées à certaines concentrations d’édulcorants artificiels, provoquant de nombreux désordres et problèmes de santé.
Une récente présentation orale (en cours de rédaction et publication) lors du congrès de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD) expose une étude menée sur une trentaine de sujets non diabétiques d’une moyenne d’âge de
30 ans.
La moitié a pris un placebo (sans action) et l’autre moitié une combinaison contenant des édulcorants (92 mg de sucralose et 52 mg d’acésulfame potassium, soit l’équivalent d’une consommation quotidienne de 1,5 l de soda light pendant deux semaines!).
Conclusion : dans le groupe « édulcorant », 2 semaines auront suffi pour perturber les bactéries intestinales et augmenter l’abondance de celles qui sont normalement absentes chez des individus en bonne santé.
En prime, certaines bactéries associées au contrôle de la glycémie sont moins abondantes, confirmant le lien entre la consommation d’édulcorants de synthèse et l’apparition de troubles métaboliques (diabète de type 2, prise de poids).