Dans quelques mois, le bac en poche, il/elle ne sait toujours pas quoi faire ni où s’inscrire.
Nos jeunes, atteints parfois du syndrome « Tanguy » décalent leur maturation et mettent plus de temps que d’autres à avoir un projet et à se lancer dans la vie d’adulte.
Comment réagir et l’aider à s’orienter sans décider pour lui ? 

 

Une génération hésitante, moins sûre d’elle

  • Les deux dernières années ont bousculé les certitudes, développé le travail à distance. Secoués par la crise, ils ont perdu pied avec la réalité, le contact et l’insouciance de leur âge.
  • Une vraie indécision signe une immaturité ; si c’est le cas, laissez-lui juste le temps de grandir.
  • Pour nos enfants qui grandissent en Israël, le projet professionnel est différé. L’armée leur permettra de prendre ses distances avec nous, le voyage autour du monde leur ouvrira l’esprit et l’accès à d’autres langues et cultures; ils auront le temps de murir et d’affiner leur projet. Inutile de les comparer avec leurs amis ou cousins étudiant en France où le système est radicalement différent.
  • Le monde professionnel est en pleine mutation. Les réseaux sociaux leur exposent des réussites stupéfiantes et l’émergence de nouveaux métiers si attrayants (community manager, Youtubeur, High-tech, influenceurs, développeur..) qu’ils ne distinguent plus l’éphémère du durable. Un vrai projet leur semble chronophage et superflu.

Comment l’aider à choisir?

  • Accepter cette phase d’incertitude, elle sera surement propice à l’émergence d’un projet personnel abouti plus tard. Faites-lui confiance!
  • Si vous êtes inquiets en tant que parents, vos enfants le seront d’autant plus. La peur et le stress sont contagieux, donc pas trop de pression, sous peine de voir votre ado refuser toute forme de dialogue et prise de décision.
    Chacun sa place et son travail : l’ado réfléchit et tâtonne, le parent, lui, accompagne et soutient par un cadre solide et bienveillant.
  • Eviter de lui rajouter de la pression en le culpabilisant de ne pas avoir un choix clair en tête. Être indécis sur son orientation professionnelle à 15 ou 16 ans, c’est très courant et c’est très compréhensible. Tous n’ont pas une révélation de projet ou une passion !
  • Le conseiller sans lui forcer la main. On veut souvent l’influencer pour le protéger, comme nos parents l’ont parfois fait pour nous. Les temps ont changé, l’enfermer dans des choix imposés lui ferait dépenser au quotidien une énergie considérable contraire à ce qu’il est …avec en prime la certitude de le voir se réorienter plus tard !
  • S’appuyer sur une personne « ressource »: un professeur qu’il aime bien, un membre de la famille, un parent de copain, l’essentiel est qu’il regarde autour de lui et s’interroge sur les domaines qui l’attirent. Lui proposer de converser avec nos relations autour de leur métier afin de savoir ce qui les attire ou au contraire n’éveille pas son intérêt.
  • Hiérarchiser ses choix du « pire » au plus prestigieux.
    Commencer par ce qu’il n’aime PAS faire pour éliminer ces secteurs.
  • Encourager son ambition: tout en connaissant ses limites, il doit pouvoir rêver et se dépasser, à fortiori s’il en a les capacités. S’il est motivé, il doit viser haut, il n’y a aucune raison qu’il ne réussisse pas !
  • L’inciter à visiter les salons étudiants, les forums sur l’emploi et à se poser les bonnes questions : Est-ce qu’il préfère travailler seul ? en équipe ? Préfère-t-il s’amuser ou résoudre des problèmes ? Il peut également faire un bilan de personnalité et des tests en ligne qui l’amuseront en plus d’affiner son avis.
  • Encourager son talent ou sa passion pour un métier, combien d’entre nous exercent une activité en lien avec leur passion ? Trop peu…

« Fais de ta passion ton métier et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie » (Confucius)

Article écrit par Julie TIMSIT