Les solutions en Israël  pour éviter le glissement.

Les mesures sanitaires et les confinements répétés ont mis en lumière un grave défaut d’humanité. Nos aînés, mais aussi des malades en fin de vie, des personnes âgées, des patients fragiles ont été privés de tout contact ; au prétexte de les protéger, on les a isolés pour protéger leur corps biologique (interdiction de visites) au mépris de leur lien avec autrui, des aspects sociaux, familiaux et affectifs de leur vie.

Le syndrome de glissement

Décrit pour la première fois par le gériatre français Jean Carrié, en 1956, qui le définit comme une évolution rapide et brutale associée ou pas à une décompensation aiguë (infectieuse, traumatique, vasculaire, chirurgicale, choc physique). C’est une sorte de « maladie » qui suit la « maladie initiale » lorsque celle-ci était en voie de guérison.

À la base : la solitude et l’isolement

Les causes 

On sait qu’il survient à distance d’une maladie en phase de guérison ou quelque temps après un événement perturbant. Le facteur déclenchant– ici le Covid-19, constitue une maladie fragilisante en elle-même ayant imposé des mesures de confinement associées à une solitude si intense que nos aînés se sentent abandonnés.

Reconnaître VITE les signes et ALERTER :

  • un repli sur soi pouvant aller jusqu’à la disparition de la communication,
  • un refus ou des oublis de se nourrir, de boire, de prise médicamenteuse surtout lorsque la personne vit seule,
  • une perte d’autonomie (plus envie de sortir, de s’occuper de sa toilette, d’échanger, de se faire soigner, de faire des projets…),
  • une régression dans l’autonomie physique et cognitive, un syndrome dépressif et à un désintérêt pour tout, allant jusqu’à la clinophilie (fait de ne plus vouloir bouger du tout du fauteuil ou du lit, dans une passivité extrême).

Important : La personne « qui glisse » n’alertera jamais d’elle-même, c’est aux PROCHES de le faire !

Recréer du lien social pour éviter l’isolement et agir, VITE !

Pris en charge précocement, le syndrome de glissement peut être freiné rapidement.  Le médecin de famille proposera une phase d’hospitalisation avec bilan de santé, surveillance de l’état général, alimentation et hydratation du patient. Le traitement comprendra également des soins de remobilisation de la masse musculaire avec de la kinésithérapie et une prise en charge psychologique parfois associée à des antidépresseurs.

Le traitement implique enfin et surtout la visite et la présence affectueuse de la famille ou d’amis.

DES AIDES EXISTENT EN ISRAËL

Avec nos remerciements au site Santé Israel (www.santé.org.il)

Les services médicaux de la Koupat Holim

En plus des soins et traitements habituellement proposés, les koupot proposent aux personnes âgées :

  • De la rééducation en hôpital gériatrique ou à domicile après une perte de capacités
  • Une prise en charge en traitement continu en cas de perte d’autonomie ou de capacités 
  • Des réductions de participation financière sur des médicaments de base et d’appareillage médical et des exemptions de paiement (visites chez le médecin..)

Renseignez-vous auprès des caisses pour connaître les couvertures appelées Bitua’h Sioudi.

Les services proposés par d’autres ministères 

Le ministère de la Santé propose des participations financières pour les personnes dépendantes ou les hospitalisations de longue durée (dispositifs et matériels de rééducation et de mobilité, déambulateurs, lits médicalisés…) 

Le Bitua’h Leumi

Il attribue une allocation dépendance appelée « Bitua’h Sioud » ou « Guimlat Sioud » de 2 types. Une Allocation non financière (versée à l’organisme qui dispense les soins) : en fourniture de soins, aide à domicile et aux traitements.

Pour y avoir droit, il faudra remplir 5 conditions :

  1. Être citoyen israélien ayant atteint  l’âge de la retraite (67 ans pour les hommes et 60 à 62 ans pour les femmes).
  2. Vivre à son domicile.
  3. Se trouver dans une situation nécessitant une aide pour accomplir les gestes quotidiens (s’habiller, manger, se doucher, etc.), ou bien avoir besoin d’une surveillance particulière pour sa propre sécurité. 
  4. Ne pas être déjà bénéficiaire d’une allocation pour personne handicapée 
  5. Ne pas dépasser un certain plafond de ressources (le taux d’allocations dépend des revenus).

Une Allocation financière pour les personnes dépendantes employant une aide à domicile, pour cela, il faut remplir 5 conditions :

  1. Avoir droit à l’allocation dépendance “Guimlat Sioud”
  2. Employer un aide à plein temps (« Metapel/Metapelette »), au moins 12 heures par jour, 6 jours par semaine
  3. La personne assurant l’aide ne doit pas être une personne de la famille
  4. La personne assurant l’aide doit être rémunérée selon un contrat écrit
  5. Si l’employé(e) est étranger/ère, son employeur doit avoir un « permis d’employer » délivré par le ministère de l’Intérieur (Autorité de l’immigration) et le travailleur doit résider légalement en Israël.

Le montant de l’allocation financière dépend du niveau de dépendance (3 niveaux) de la personne. Plus de renseignements sur www.btl.gov.il.