Entre idée fausse et ignorance, on ne sait pas toujours réagir.
Or la plupart du temps, il faut réagir vite…et bien.

Piqûre de guêpe ou d’abeille
On révise ? Seule l’abeille femelle pique et en piquant, elle abandonne dans notre peau son dard en forme d’ « hameçon » qui ne pourra pas ressortir, elle mourra donc peu après.
La guêpe en revanche possède un dard lisse et pourra s’en resservir.
Il faut enlever le dard (pour les abeilles qui le laissent) avec une pince à épiler.
On peut vider le venin à l’aide d’un Aspivenin vendu en pharmacie.
Certaines personnes allergiques à ces piqûres s’équiperont d’un kit injectable antiallergique.
On désinfecte la plaie et on place un glaçon à l’endroit de la piqûre.
La lavande et la citronnelle en huile essentielle font fuir ces insectes, pensez à en vaporiser (10 gouttes dans 10 cl d’eau) !
Et…si la personne enfle ou sa voix change…direction les urgences !

Et si on avale une guêpe? Pas grave selon le cas. Si elle pique dans l’estomac, nos enzymes de digestion se chargent de la dégrader, rien à faire. Si en revanche elle pique la gorge, l’œdème peut gêner la respiration, on appelle les secours et on suce des glaçons en attendant.

 

Coup de chaleur
Les symptômes – mal de tête, sensation de malaise, palpitation, sueurs froides et nausées, vertiges…doivent faire réagir.
Les sujets à risque (âgés, enfants, femmes enceintes, malades chroniques) sont à surveiller davantage.

On boit
(de l’eau !!), cesser l’effort, s’isoler dans un endroit frais et ombragé, couvrir d’un linge humide.
Attention, on ne met pas de glace pour éviter de refroidir trop vite la personne et ne pas donner à boire si la personne n’est pas parfaitement consciente.
Consulter  en cas de troubles de la conscience. Dans tous les cas, on appelle les secours s’il s’agit d’un sujet à risque.

 

Otite du nageur
Elle touche adultes et enfants, est douloureuse, peut venir brutalement (après un plongeon avec sensation de ne pas entendre, d’avoir de l’eau dans l’oreille et douleur) ou progressivement.
Cette otite n’est pas contagieuse et se diagnostique facilement : en tirant son lobe d’oreille vers le bas, ça fait mal.

On fait de la prévention : bien sécher ses oreilles après chaque baignade, éviter de mettre la tête dans l’eau, porter des bouchons d’oreille. Sinon, on finit chez le médecin qui prescrira des gouttes antibiotiques et interdira la baignade le temps de guérir.

Variante de l’otite : les oreilles bouchées en avion ou en altitude.
Bailler, avaler sa salive, pour les bébés faire sucer la tétine ou donner un biberon, pour les plus grands donner du chewing-gum à mastiquer.

 

Saignement de nez
Jamais la tête en arrière (le sang s’écoulerait dans la gorge) : on se tient debout ou assis, mais jamais allongé.
On fait pencher la tête en avant et on pince le nez entre deux doigts fortement pendant 10 minutes (sauf si le saignement est causé par une blessure grave à la tête, on ne pince pas).
On évite de se moucher (on disait l’inverse jadis), on nettoie la narine touchée plus tard pour éviter qu’elle ne saigne à nouveau.
Et on consulte si le saignement persiste ou s’intensifie (attention aux personnes qui prennent un médicament qui fluidifie le sang).

Brûlures
Qu’elle soit thermique ou chimique, un réflexe : de l’eau, tempérée (pas de glaçons !), pendant au moins 5 minutes minimum, 15 minutes au mieux et rapidement ! La chaleur provoque une coagulation des protéines et chaque minute compte pour limiter les dégâts.

Il existe 3 degrés de gravité dans les brûlures selon l’étendue et la profondeur de la lésion:

1er degré :
l’épiderme est touché (la couche la plus externe), la peau est un peu douloureuse, rouge, enflée. Normalement, la cicatrice ne laissera pas de trace. C’est l’exemple d’un bon coup de soleil.
On désinfecte avec un antiseptique non alcoolisé, on applique une pommade à base de sulfadiazine argentique (Flammazine), hydratante comme Dexeryl ou Biafine, on recouvre d’une gaze stérile. La douche fraiche peut aider aussi en cas de coups de soleil multiples.
On boit beaucoup et on fuit le soleil les jours d’après.

2ème degré : le derme est touché, des cloques apparaissent, la peau est rouge et bien douloureuse. C’est l’exemple d’un sérieux coup de soleil ou de brûlure à l’eau chaude.
On réagit comme pour le premier degré mais on prend un avis pharmaceutique ou médical. Et on ne perce pas les cloques (qui contiennent de la lymphe qui a pour fonction de réparer les tissus et empêcher les infections).

3ème degré : Les plus graves, les nerfs et vaisseaux sanguins sont touchés, ces brûlures imposent une grande vigilance (il est nécessaire de pratiquer parfois des greffes de peau) car la porte d’entrée d’infections est ouverte.

On garde les mêmes réflexes que pour les précédentes brulures mais on consulte ! Et dans tous les cas, si la brulure est localisée sur le visage,
les plis de peau, les organes génitaux…

Rappel : PAS de SOLEIL direct entre midi et 16h et JAMAIS avant l’âge de 2 ans !

 

Un corps étranger sur la peau ou dans l’œil (Grain de sable, écharde, poussière, corps étranger…)
Avec la pointe d’un mouchoir parfaitement propre ou un bout de gaze, retirer la particule indésirable.
Pour l’œil, retournez votre paupière supérieure et regardez vers le bas, puis retournez votre paupière inférieure et regardez vers le haut. Si cela ne suffit pas à localiser et retirer la petite saleté ou en cas de projection d’un produit irritant, on rince longtemps à l’eau tiède ou avec une dosette de sérum physiologique.
On ne frotte pas son œil et on n’exerce pas de pression dessus.
On consulte si la particule est en fer, tranchante, coupante.
En cas de gêne oculaire persistante, on recherchera une baisse d’acuité visuelle


Diarrhées
La fameuse « turista » sévit davantage en été….On ne donne quasiment plus rien (anti-diarrhéiques, anti-vomitif…) sauf dans les cas aigus.
Banal chez un adulte en bonne santé, l’épisode peut entraîner une déshydratation sévère chez les enfants et nécessiter une consultation chez un médecin.
Boire, des solutés de réhydratation, manger du riz, des bananes, des carottes.
On emploiera les anti-diarrhéiques en cas de selles trop nombreuses..
Placer les produits qui « tournent » à la chaleur dans un sac isotherme en faisant les courses (laitages, beurre, viande, poisson).
Se laver les mains avant de cuisiner et privilégier la cuisson plutôt que les recettes crues (carpaccio, sushi..). Et on emmène une glacière avec des packs de glace en pique-nique.

Moustiques et fourmis
Leurs piqûres ne sont pas dangereuses, mais mieux vaut nettoyer ; on peut aussi appliquer une crème contre les démangeaisons. L’huile de lavande soulage également.
Pour diminuer le risque d’être piqué, il est recommandé de porter des vêtements à manches longues, des couleurs claires (attirent moins les moustiques), et d’appliquer une lotion anti moustiques (la citronnelle est magique). Pour enfants, il existe des patchs de citronnelle à coller sur les poussettes (à changer environ chaque semaine) et ajouter une moustiquaire.

Plaies
Ecorchures, égratignures, entailles, coupures, griffures, brûlures et autres petites plaies doivent être lavées au savon et bien rincées. Eviter le coton qui a tendance à s’effilocher, et à provoquer une irritation supplémentaire. Si la plaie est profonde, mieux vaut consulter un médecin. Veiller à ce que les vaccinations soient à jour, surtout celle contre le tétanos.

Morsure de serpent
A moins de s’aventurer loin, la morsure dangereuse concerne surtout les vipères.
En cas de morsure, allonger la personne pour éviter que le venin ne se diffuse dans l’organisme, appliquer un bandage et appeler les secours.
Le dispositif d’extraction du venin type Aspivenin est controversé.
A défaut, nettoyer la plaie à l’eau et au savon, désinfecter et refroidir l’endroit pour calmer la douleur en attendant l’intervention d’un médecin.
Il est vivement déconseillé de sucer le venin, d’inciser la plaie, de poser un garrot ou d’injecter du sérum antivenimeux, ce dernier pouvant provoquer des allergies graves.
En prévention, on se balade jambes couvertes muni d’un bâton pour effrayer les serpents (ils sont quasiment sourds mais captent les vibrations au sol).

Piqûre de méduse / oursins
Sortir de l’eau, rincer à l’eau de mer (on ne rince pas à l’eau douce, ni à l’urine !!), immerger les lésions à l’eau chaude environ 20 minutes en rinçant. Retirer les tentacules avec une pince à épiler.
Appliquer du sable et le rincer une fois sec. Et si possible, appliquer de la mousse à raser (les surfeurs en ont toujours dans leur besace) et l’enlever en raclant avant de rincer à nouveau à l’eau de mer. Dans les cas graves, consulter le médecin qui prescrira des antihistaminiques et corticoïdes.
Rincez à l’eau de mer froide avant d’appliquer un antiseptique.

Pour les oursins : on immerge le pied dans l’eau chaude, on désinfecte et on enlève l’épine avec une pince. Si une zone violacée apparait ou si la piqure est proche d’une articulation, on consulte.

Une entorse à la cheville
On applique de la glace, on fait un bandage et on surélève la cheville. Et on consulte si la douleur n’a pas diminué sous 3-4 jours. Avant 18 ans ou après 65 ans, on consulte dans tous les cas.

Une dent cassée
Une mauvaise chute et voilà… Dans tous les cas, tenter de conserver le morceau de dent cassée dans un milieu naturel : la remettre dans la bouche avant de filer chez le dentiste ou à défaut, la conserver dans du lait ou du sérum physiologique dans les 30 minutes qui suivent le choc. Si elle est cassée, le dentiste pourra la recoller (pour une dent de lait, on attendra la repousse).

La noyade
On appelle les secours !
Et en attendant? On fait vite, une minute de submersion donne 95% de survie à la victime, 6 minutes n’en donnent que 25%.
Si c’est un enfant, on le suspend par les pieds pour vider l’eau des bronches.
Si c’est un adulte, conscient, on lui jette un objet pour s’y accrocher.
Si le sujet n’est pas conscient mais respire, on le met en position latérale de sécurité (côté gauche), sinon, on fait un massage cardio-respiratoire en attendant les secours.

Dans tous les cas, éviter le risque de sur-accident, ne pas jouer les héros qui pourrait se noyer également avec la victime.

Belles vacances à tous, en bonne santé !

Par Laurence Nahmani-Charbit