On le connait depuis un an… triste anniversaire. Faisons le point sur les séquelles (certains souffrent de ce qu’on appelle un Covid « long »), la vaccination chez les mamans  et les dernières news.

Le Covid «long» : des troubles qui perdurent…

La Covid-19 est une maladie encore mal connue, dont les manifestations, très variables, peuvent fluctuer dans le temps et d’une personne à l’autre : ceci génère beaucoup d’inquiétude et d’interrogations, tant du côté des patients que des cliniciens. 

Elle invite par conséquent les médecins à faire preuve d’écoute et d’empathie envers leurs patients souffrant de symptômes prolongés.

Le constat : Plus de 50% des patients COVID-19 souffrent de séquelles 4 semaines après avoir guéri (et plus de 10% après 6 mois). 

C’est ce que la Haute Autorité de Santé désigne désormais par COVID long.

On définit ainsi une liste de symptômes persistants et qu’il convient de prendre en charge au niveau médical, ce qui signifie qu’on reconnait désormais ces symptômes mais également la souffrance des patients pour les accompagner.

Les symptômes

Fatigue majeure, dyspnée et essoufflement, douleurs thoraciques de type oppression, palpitations, troubles du goût et de l’odorat persistants, syndrome d’hyperventilation, troubles somatiques fonctionnels et du système nerveux (mémoire, concentration), symptômes cutanés (éruptions, démangeaisons..), la liste est longue.

Ce temps de récupération, plus ou moins long, fluctue en fonction des patients, sans que l’on comprenne complètement pourquoi.

Chez les sujets qui ont été hospitalisés, 6 mois après, les ¾ décrivent encore ces symptômes.

Comment prendre en charge ces symptômes ?

Face à ces symptômes persistants qui inquiètent, il  s’agit de proposer une approche globale, pragmatique et adaptée aux symptômes de chaque patient, avec écoute et empathie, tout en évitant les examens non pertinents.

La prise en charge pourra inclure des traitements symptomatiques, du repos et une réadaptation respiratoire et/ou un réentraînement progressif à l’effort. 

Des fiches techniques sont proposées aux médecins précisant les explorations cliniques et paracliniques nécessaires et les éléments de traitement de premier recours pour les principaux symptômes ou atteintes d’organe identifiés. On y rappelle les bienfaits d’une bonne hygiène de vie et alimentaire  assorties d’une activité physique quotidienne, dans la mesure des capacités du patient. 

En cas d’altération physique marquée, un réentrainement à l’effort conduit par un kinésithérapeute peut aider. Une prise en charge psychologique, fondée sur la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), et si nécessaire psychiatrique, peut également s’avérer utile.

On conseille également dans l’état actuel des connaissances de ne pas entreprendre de régime alimentaire d’exclusion, de ne pas prendre de compléments vitaminiques,  parfois inutiles et potentiellement nocifs en automédication. On ne recommande pas davantage les approches de médecine alternative (acupuncture, auriculothérapie, ostéopathie…), qui n’ont pas été évaluées dans ce contexte.

La consultation médicale doit donc à la fois comprendre une évaluation de l’état de santé actuel du patient pour, notamment, identifier les facteurs déclenchant la survenue des symptômes et évaluer leur impact sur la qualité de vie, et une évaluation de l’épisode initial. 

Les professionnels de santé doivent s’assurer que ces symptômes ne sont pas en rapport avec des complications de l’infection qui seraient passées inaperçues ou des décompensations des morbidités sous-jacentes.

La bonne nouvelle : la vaccination contre le coronavirus des femmes qui allaitent pourrait contribuer à la protection du nourrisson

Une nouvelle étude menée en janvier et février dernier sur 10 femmes allaitantes par l’Université de Tel-Aviv et le Centre médical Sourasky-Ichilov de Tel-Aviv indique que la vaccination contre le coronavirus des femmes qui allaitent encourage une production importante d’anticorps dans le lait maternel, susceptibles de contribuer à la protection du bébé allaité.

Selon les chercheurs, le but de l’étude était de déterminer si le vaccin contre le coronavirus de la société Pfizer est efficace pour produire des anticorps dans le lait maternel et quelles sont les qualités de ces anticorps (c’est-à-dire s’ils ont la capacité de neutraliser le virus).

Les volontaires ont reçu le vaccin contre le corona en deux doses à une distance de 21 jours, et leur taux d’anticorps dans le sang et dans le lait ont été testés à 4 moments distincts après la vaccination.

Une augmentation significative de ces anticorps dans le sang et dans le lait survient 14 jours après la première dose et le taux continue d’augmenter 7 jours après la deuxième dose.

Cerise sur le gâteau : Les chercheurs ont également découvert que les anticorps qui se développent dans le lait ont une capacité de neutralisation (capacité de bloquer la liaison du virus au récepteur sur la cellule hôte) et sont importants pour prévenir la maladie. Ces données sont encourageantes !

Et encore quelques données : (source ISOP Israël) POINT DE PRESSE du 14/03/2021

Le taux de positivité est au plus bas depuis trois mois : 2,9% de positifs. La vaccination bat son plein : 4.200.000 de vaccinés avec 2 doses. Selon le Pr Eran Segal de l’Institut Weizman, 86% des israéliens de plus de 16 ans sont déjà immunisés par le biais du vaccin ou de la guérison. Le Merkaz Taub (Centre de recherche en politique sociale) montre dans son étude que la mortalité supplémentaire due à la pandémie en Israël serait de 7% par rapport à 2020. Les chiffres les plus importants sont dans le secteur haredi et arabe.

Le directeur de Pfizer, Albert Burla, déclare qu’Israël a été choisi comme «pays témoin» car Netanyahou, à la différence des autres chefs d’état, s’est montré très insistant en l’appelant une trentaine de fois !  Le système de santé israélien et le stock de données sanitaires ont fini par le convaincre.

Tsahal est la première armée au monde à bénéficier de l’immunité collective.

Nouvelles mesures du Ministère de la Santé :

  • Vacciner avec une seule dose les malades guéris du Corona, trois mois après la guérison.
  • Un patient vacciné avec deux doses qui tomberait malade, ne recevra pas de dose supplémentaire.