L’insuline, hormone naturellement sécrétée par le pancréas, joue un rôle de régulateur en maintenant la glycémie à des valeurs normales.
Chez certains diabétiques, elle est administrée en injections ; en effet, l’insuline ne peut être prise oralement, car elle est dégradée par l’acidité gastrique (pH compris entre 1 et 2) et mal absorbée par l’intestin.
Récemment, une société israélienne (Oramed Pharmaceuticals ) a mené des essais cliniques sur de l’insuline par voie orale qui remplacerait les multiples injections, permettant ainsi aux diabétiques de dépasser l’appréhension des piqures quotidiennes et les effets secondaires (notamment les fluctuations de poids) de l’insuline en la faisant parvenir directement au foie.
Le principe ? Franchir l’estomac, éviter l’action des sucs gastriques et intestinaux et contourner tous les obstacles chimiques et mécaniques pour préserver intacte l’insuline.
Comment ? Grâce à une pilule présentant un enrobage particulier qui reste entier et qui permet de libérer spécifiquement l’insuline dans le foie.
Les essais de phase 3 de ces pilules d’insuline ont été lancés lundi sous l’autorité de la FDA (Food and Drug Administration) de Californie, après 14 années de développement. S’ils sont satisfaisants, les diabétiques de type 2 insulinorequérants pourront rapidement en bénéficier.
Les malades de type 1 suivront, après quelques tests supplémentaires, même s’ils auront toujours besoin d’injections.
Les essais menés jusqu’à présent confirment l’intérêt de cette forme en montrant une baisse du taux d’hémoglobine A1c ou hémoglobine glyquée.