La transplantation de matières fécales (TMF) fait grand bruit dans le monde de la médecine. 

Cette piste thérapeutique consiste à transplanter les  microbiotes intestinaux de donneurs sains aux patients  dans la flore intestinale de malades afin de traiter des troubles divers (notamment pour réguler l’obésité, les troubles intestinaux et depuis peu, les cancers).

Les bactéries qui peuplent nos intestins sont en effet capables de remettre sur pied les organismes les plus affaiblis, par exemple en cas de chimiothérapie.

Une étude récente exploite cette technique dans la lutte contre le cancer.

C’est l’expérience qui a été tentée sur trois patients atteints de mélanome, en phase terminale, et qui après avoir ingéré des capsules d’excréments ont vu leur flore intestinale se transformer et leur organisme répondre favorablement à un traitement par immunothérapie jusque-là inefficace.

Leur tumeur aurait ainsi régressé voire quasiment disparu, examens et imagerie à l’appui.

Sur ces trois patients estimés en fin de vie avant le traitement, deux d’entre eux ont vécu encore un an, le troisième est toujours de ce monde et ne présente plus de signes de maladie cancéreuse. D’autres cependant, traités également par cette méthode, n’ont pas montré de réponse à ce traitement.

Les résultats encourageants de cette étude de phase 1 ont été communiqués par les médecins israéliens du centre médical Sheba dans le journal Science et semblent très prometteurs, confirmant ainsi le rôle du microbiote intestinal dans l’équilibre et les mécanismes de défense de notre organisme contre les agressions extérieures.

D’autres études pourraient prochainement être ainsi lancées pour traiter d’autres cancers comme le cancer du colon, du poumon, de la vessie.

Quand on vous dit que l’intestin est notre deuxième cerveau !