Hommes et femmes sont touchés par ces quelques gouttes d’urine qui peuvent leur gâcher la vie. Il faut COMPRENDRE et AGIR !

On ne dit rien, c’est la honte, pourtant 99% des cas trouvent une solution !

On distingue l’incontinence

  • d’effort  qui survient à l’effort (50%) : quand on tousse, on saute, on rit fort.
  • d’urgenturie  quand la vessie est hyperactive avec envie fréquente d’uriner (urgenturie)
  • mixte  qui combine les deux précédentes.

La cause est souvent bénigne, même si on vérifiera chez l’urologue l’absence d’infection urinaire, de calculs, de tumeur ou d’atteinte neurologique. Elles surviennent à TOUT ÂGE et touche une personne sur cinq avant 30 ans et une personne sur deux après 70 ans.

Homme et Femmes sont concernés 

Deux périodes sont dites «à risque» chez la femme : après un accouchement par perte de tonicité du périnée et après la ménopause. Chez l’homme, elle est plus rare et sera souvent liée à un dysfonctionnement ou fera suite à une intervention de la prostate.

Pour la diagnostiquer, on fera un bilan urodynamique et un calendrier mictionnel où on notera sur 3 jours les quantités de boissons ingérées et les horaires et volumes de miction ; ainsi, le kinésithérapeute et le médecin pourront prendre la mesure du trouble et trouver des solutions.

Certaines habitudes alimentaires favorisent l’incontinence urinaire : Boire en excès, la consommation excessive de thé, café, sodas peut exciter la vessie. Le tabac endommage également le tissu de la vessie (en plus de provoquer des cancers de la vessie).  Un terrain constipé peut également provoquer de l’incontinence urinaire.

On peut calmer une envie pressante ? OUI !

En général, il faut éviter de se retenir car à terme, cela distend la vessie et la fragilise. Mais ponctuellement,  on peut respirer profondément et on verrouille son périnée en le contractant pendant cinq à dix secondes, sans contracter les abdominaux ; l’envie ralentit.

Les solutions ?

On peut rééduquer sa vessie, en s’obligeant à uriner à heure fixe, même sans envie et en espaçant les moments progressivement ; le sentiment d’urgence va peu à peu s’estomper, on se retiendra mieux et on aura moins de fuites !On peut également muscler en quelques séances le périnée s’il s’avère être relâché (pas toujours le cas) : on effectue des contractions volontaires, seul, en électrostimulation ou encore avec des électrodes externes.

Globalement, elle est assurée par un kinésithérapeute (rééducation uro-dynamique), le médecin ou l’urologue. Important : le périnée n’est pas ingrat, on peut le remuscler, même tard, ne vous découragez pas si vous avez négligé votre rééducation après un accouchement !

Enfin, on peut avoir recours à des médicaments qui contrôleront la miction. Les traitements sont données pour environ 6 mois, ce sont des anticholinergiques et les bêta-3 agonistes. Chez la femme ménopausée, on aura recours aux hormones lorsqu’elles sont indiquées (œstrogènes par voie locale essentiellement ) pour redonner souplesse aux tissus.

Parfois enfin, d’autres solutions sont envisagées : la stimulation du nerf tibial (plutôt pour les personnes âgées), et la chirurgie (plutôt pour l’incontinence d’effort) qui consiste à poser une bandelette de soutien sous l’urètre. 

Article écrit par Julie TIMSIT