Les verres s’adaptent désormais à notre mode de vie : des verres antibuée pour un cuisinier, anti-rayures pour un bricoleur, un traitement anti-UV pour un travail en extérieur…n’hésitez pas à demander conseil.

Les verres de correction

« Je porte des lunettes car ma femme me demande d’adopter son point de vue »…

Forte corrections : la fin des doubles foyers, les verres s’amincissent

Le poids sur le nez et le côté inesthétique, c’est fini : les verres à forte correction sont désormais amincis, par couplage d’un design plus spécifique et d’une augmentation limitée de l’indice.

Les verres anti-lumière bleue émise par les écrans, info ou intox ?

La lumière bleue a mauvaise réputation : on l’accuse de provoquer des dégâts sur la rétine  et de favoriser l’apparition de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) en réalité surtout liée à une composante génétique ! On retrouve de la lumière bleue partout y compris dans la lumière naturelle mais surtout dans les écrans sur lesquels nous sommes rivés environ 7 heures par jour.

En réalité, sa toxicité est légèrement survendue, même si on encourage les sujets jeunes aux yeux clairs à s’en protéger (les yeux clairs laissent davantage passer la couleur bleu) pour protéger leur cristallin et leur cornée. Donc retenons surtout le principe de précaution.

Les écrans LCD, eux, posent peu de problèmes. Mais méfiance avec les écrans OLED ou AMOLED pour lesquels on doit limiter le temps d’exposition. 

Les verres anti-lumière bleue vont réfléchir 30-40% des ondes bleu-violet pour les empêcher de pénétrer dans l’œil, ce qui est insuffisant pour protéger l’œil. Par contre, ils sont utiles contre  la fatigue visuelle et la sécheresse oculaire liée à de longues heures sur écran, s’accordent à dire les ophtalmologistes.

Les verres progressifs… On « progresse » !

Jadis appelés « double foyer », donnant un look immédiat de « has been » ou « bigleux », les verres dits progressifs sont aujourd’hui beaucoup plus fins et s’adaptent au quotidien de chacun ; on peut avoir une double vision (de loin et de près, par exemple pour un chauffeur taxi, et de près et moins près – environ 50 cm- pour ceux qui travaillent sur écran.)

Les lentilles de contact

« Je vais devoir porter des lentilles pour voir mes lunettes »

Les « 2 en 1 » correctrices et solaires

Sortis en mai 2019, elles foncent en 45 secondes et réduisent 70% de la lumière visible. Une véritable innovation, idéale quand on a oublié d’emporter ses lunettes de soleil ! 

Et inversement, comme les verres photochromiques, quand on retourne en intérieur, elles redeviennent transparentes en 90 secondes. On les change tous les 15 jours.

Les lentilles qui soignent les yeux secs

Appelés verres scléraux, ces lentilles très larges (16 -22 mm de diamètre) couvrent la majeure partie de l’œil pour former un écran autour de l’œil, le protégeant ainsi de sa perte d’humidité ; idéal pour ceux qui manquent de larmes ou souffrent de sècheresse oculaire ! En prime, elles peuvent intégrer une correction optique.

Les lentilles qui corrigent la myopie de l’enfant

Indispensable de la traiter chez l’enfant, la myopie se caractérise par un œil allongé qu’il convient de corriger pour éviter à l’âge adulte des soucis de type glaucome, cataracte, voire décollement de rétine.

Pour corriger la myopie de l’enfant, aujourd’hui, on propose :

  • d’ajouter des gouttes d’atropine en plus du port de lunettes, 
  • le port nocturne de lentilles d’orthokératologie qui corrigent l’œil la nuit et évite le port de lunettes le jour suivant, 
  • ou encore le port de lentilles souples en journée qui  défocalisent les rayons lumineux et ralentissent l’évolution de la myopie.

Et pour les presbytes, on progresse ?

Oui, oui et oui, malheureusement, ces lentilles sont encore (trop) peu utilisées, on leur préfère les verres progressifs, vu le confort qu’ils apportent aujourd’hui.

Très à la mode : les lentilles  multifocales, donc progressives (journalière/mensuelle), super pratiques.  Elles sont super confortables, souples et s’adaptent aux contraintes, à privilégier en tout évènement où l’on souhaite ranger nos lunettes.

Ne jamais se quitter des yeux

Quand consulter ? En cas de maux de tête (même si la vision est corrigée), douleurs périorbitaires en fin de journée, fatigue oculaire… ce qui signifie qu’on compense le défaut par des efforts des muscles des yeux et provoque la fatigue.

Article écrit par Laurence NAHMANI-CHARBIT, avec l’aimable relecture de Jacqueline Temstet-Muller, Optométriste.