Très loin devant trouver le sens de la vie, devenir riche ou encore s’assurer le paradis, la recherche du bonheur devient l’aspiration prioritaire.

Les gens heureux, comment font-ils ?

Ils s’entourent de gens heureux et cette spirale est contagieuse

«  Je viens te chanter la balade, la balade des gens heureux » (Gérard Lenormand)

Même si nous pouvons connaître un sentiment de bien-être et nous sentir heureux tout en étant avec des personnes qui le sont moins, il est certain qu’en s’entourant de gens heureux, la joie est contagieuse. Evidemment, le bonheur ne réside pas dans le calme plat et absolu, dans l’absence de conflits, et se « prendre la tête » mobilise nos ressources. 

On doit donc composer avec cette ambivalence de sentiments et d’émotions mais créer autant d’occasions possibles pour échanger de bons moments.

Ils sont dans la résilience et non dans le renoncement, donc apprécient le bon côté des choses

« Non, rien de rien, non, je ne regrette rien, …ni le mal, tout ça m’est bien égal ! » (Edith Piaf)

Dans le renoncement, il y a une notion de regret, d’effort. La résilience au contraire, désigne le fait de rebondir après l’épreuve et d’en tirer un enseignement positif ! En gros, « l’essentiel, comme le dit le proverbe, n’est pas de ne jamais tomber mais de nous relever à chaque fois que nous tombons ! ». Et la chute nous apportera certainement quelque chose de positif, une leçon à tirer, donc elle constitue une sorte de tremplin ! 

Il s’agit en somme de faire confiance à ses ressources et à la vie pour faire tourner les choses à notre avantage.

Ils ont le bonheur concret et le recherchent au quotidien en a-gi-ssant !

« Il est où, le bonheur, il est où ? Il est Là !! » (Christophe Maé)

Le bonheur ne s’attend pas, il ne frappera pas à la porte de nos maisons, on va le chercher activement et on fait ce qu’il faut pour ça.

On retrouve là une notion forte de volonté malgré l’obstacle, il s’agit d’être ni plus ni moins dans la douceur et l’attention avec soi ; oui, on le mérite et on va aller à sa recherche.

Ils sont dans le don… 

« Souviens-toi de tout ce que tu reçois et oublie tout ce que tu donnes » (proverbe ashkénaze).

C’est dans le don qu’on se sent heureux.

L’écoute, l’altruisme, le bénévolat, l’aide aux personnes dans le besoin sont autant de sources de bonheur et de jouissance pour soi-même, créant la sensation d’apporter sa pierre à l’édifice du bonheur des autres et renforçant ainsi l’estime de soi.

…Et ils sont même dans le par-don

Ils pardonnent  à ceux qui les ont offensés avant même de recevoir leurs excuses… un peu facile, non ? 

Et pourtant, pardonner, c’est bon pour le bonheur et la santé ; le pardon, ils l’accordent. Ni pour l’un,  ni pour soulager la conscience de l’autre mais pour eux, pour se sentir libre et délesté de ce qui leur pèse.

« Pardonner c’est délivrer un prisonnier et découvrir que le prisonnier, c’était vous. » (Oscar Wilde)

Ils savent débrancher

« Débranche, débranche tout, coupe la lumière et coupe le son, débranche… » (France Gall)

Les gens heureux s’aménagent des coupures pour ne pas se laisser submerger par le stress ou envahir par les autres. Ils s’accordent du temps, même court mais régulier pour se centrer sur leur intériorité (couper le téléphone, méditer, prendre du temps pour soi, pratiquer une activité, se divertir…) et récupérer. 

Cette bientraitance envers soi est la clef de leur sentiment d’habiter leur corps et de Vivre  et  pas seulement être vivant.

Ils sont spirituels plus que matériels

Lequel de ces deux verbes les plus courants préférez-vous, être ou avoir ?

Avoir ? Toujours plus beau, toujours plus, toujours mieux ; la dimension matérielle de l’existence ne mène guère au bonheur : l’argent et le confort sont des moyens, non des fins.

Etre ? Prier, méditer, s’adonner à des rituels spirituels sont au contraire des pratiques qui ouvrent à une dimension plus vaste de son esprit et auront des effets positifs sur la santé psychique et sont génératrices de bonheur. 

Article écrit par Julie TIMSIT (avec quelques inspirations du psychanalyste Jean-Michel Hirt).