Les effets pervers de la malocclusion dentaire. Partie 1

Bébé, nous arrivons au monde totalement édentés.
Peu à peu, les gènes dentaires de notre patrimoine génétique s’installent successivement sur les arcades dentaires.
De denture de lait (de 0 à 30 mois), en denture mixte (entre 6 et 12 ans), pour finir en denture dite « permanente ».

Durant ces 3 étapes, nos dents vont se mouvoir dans des « couloirs » imposés par :

  • Des facteurs généraux systémiques

Notre héritage génétique

Notre nutrition

Notre biologie (vitamines notamment, D, C, Fluor, …)

Notre croissance

Notre jeu musculaire

Nos dents vont se mouvoir dans des « couloirs imposés »

 

  • Des facteurs dit locaux (situés en bouche) qui sont multiples
    Taille des maxillaires
    Taille des dents
    Taille de la langue
    Retard de croissance dentaire
    Extractions prématurées et non compensées par des mainteneurs d’espace
    Notre hygiène bucco-dentaire
    Caries non soignées
    Restauration dentaires sur ou sous dimensionnées
    Traumas dentaires
    Alignements dentaires incorrects
    Position des mâchoires non conforme, etc…

Tous ces facteurs engendrent une pathologie et le déséquilibre des articulations

 

     

 

  • Des facteurs psychologiques qui vont influencer grandement le devenir de nos dents matures

Le stress

Les para-fonctions  type bruxisme, grincement et usure des dents

Succion d’un stylo ou clou du tapissier…les ravages du chewing-gum

La respiration buccale

L’interposition antérieure de la langue, etc…

Dans cette jungle dentaire, chacun de nous tentera de bien cheminer sur des « rails » les plus « parallèles » possible procurant à nos articulations temporo-maxillaires (ATM) le maximum de confort et d’équilibre.

Mais hélas, il n’en est pas ainsi dans le quotidien de notre vie car il n’existe pratiquement pas d’occlusion 100% parfaite. Nous sommes tous des sujets de la malocclusion.

En d’autres termes, chacun à son niveau est un client de la malocclusion.

Selon son patrimoine génétique, sa chance, son suivi dentaire depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte, les bons ou moins bons soins prodigués par la profession, selon l’intérêt que nous portons à notre dentition d’un point de vue fonctionnel et esthétique et selon les moyens financiers dont chacun dispose pour bien gérer son patrimoine génétique dentaire…A SUIVRE.

A venir dans les prochains magazines Labriout :

Partie 2 : Malocclusion dentaire de l’inconfort à la pathologie

Partie 3 : Malocclusion dentaire, moyens thérapeutiques et guérison

Partie 4: Occlusion et Malocclusion

Article écrit par le Dr Raphaël ABERGEL, chirurgien dentiste