les solutions pour ne pas se les mettre «à dos»

Même quand l’ambiance est au top, au cours d’un repas familial, en vacances, d’un coup notre ado lève les yeux au ciel, sa mine se décompose et le voilà qui se terre dans le mutisme ou se met brusquement en colère, quand il ne claque pas la porte de sa chambre…Game over. Ça vous rappelle quelqu’un ?

Mais pourquoi ce comportement ?

ll se sent incompris, incapable d’imaginer que nous avons été -nous aussi- adolescents et qu’on ait pu ressentir ce qu’il ressent. Résultat, tout ce qu’on lui dit, même calmement, relève de l’attaque !

  • L’ado est tiraillé entre le désir de se détacher de ses parents et le besoin de se faire dorloter comme un enfant ! Un paradoxe qui peut être source d’angoisse et de culpabilité.Il est bouleversé par une nouvelle, une peine de cœur, ses hormones lui jouent des tours, le dépriment un peu…lui-même parfois ne se reconnait pas, alors la réaction la plus spontanée, c’est le silence ou la colère.
  • Comprenons que même si ces réactions le figent, il les subit plus qu’il ne les contrôle !
  • On est trop « POTE » avec lui. C’est le cas de nombreux parents qui aiment parler comme leur ado, s’habiller comme eux, leur confient leur vie privée. Les parents « adulescents» les mettent dans l’insécurité.
  • Il a peur de nous décevoir (mauvaise note, mauvais comportement) et comme sa cible préférée c’est nous, il redoute notre jugement. La meilleure défense, c’est l’attaque !
  • Il n’aime pas nos humeurs (fatigue, stress, perte de contrôle parfois) qui le fragilisent, le laissant penser qu’on ne peut pas le gérer.
  • Il dé-tes-te  qu’on raconte sa vie aux proches même si on est un peu perdu et qu’on a besoin d’un avis. 

Respecter leurs confidences est essentiel pour maintenir la confiance. Nos proches n’ont pas besoin de détails pour nous apporter aide et soutien.

Ce qui doit nous alerter ?

Un renfermement permanent, une perte de communication totale et durable avec les amis ou la famille doivent encourager à consulter. Nos ados empruntent parfois des impasses, il faut éviter de les laisser s’y enfermer.

Comment améliorer les choses ?

  • Avoir confiance en NOUS et en EUX. Ces réactions ne sont pas dirigées vraiment contre nous, mais plutôt justifiées par le rôle de parent que nous représentons. 
  • Ne pas critiquer son monde : ses amis, ses tenues, ses coiffures… l’identification aux autres est primordiale ;  critiquer leur monde revient à les critiquer directement.
  • Se montrer présent et concerné, sans être intrusif ou agressif. 
  • Ne pas jouer au jeu du silence. Parler, même si on craint sa réaction excessive ; il déteste notre silence et notre indifférence qui lui font mal au cœur.
  • Même s’il est muet ou aboie à la moindre occasion, ne pas hésiter à raconter un événement sympa arrivé dans la journée, une bande-annonce de film à voir…notre rôle de parent ne se réduit pas à leur comportement ou leurs notes !
  • Lui laisser le temps « d’atterrir » quand il rentre, son référentiel temporel et spatial est totalement différent du nôtre, juste le saluer et le questionner sur sa journée au bon moment (après qu’il ait répondu aux notifications, bu, posé son sac, etc…).
  • Pas d’injonctions sévères, le dialogue avec l’ado passe par le calme. Donc, on discute, on essaie de ne pas menacer (pas facile, pas facile…)
  • Pas d’étiquettes ni comparaison entre les enfants, chacun est unique et ça évitera bien des colères, frustrations et fausses croyances dans le futur.
  • Lâcher prise, on peut lui suggérer de faire mais pas faire à sa place, même si ça part d’une bonne intention, ça l’agace ! 
  • Rester à notre place. Notre enfant n’est pas notre copain !
  • Même quand on n’en peut plus, lui dire que lui, on l’aime, c’est son comportement qu’on n’aime pas et qui dérange.
  • Si c’est trop compliqué, faire intervenir un proche (oncle, tante…) pour jouer le « parent » de transition, faire passer un message ou pour coacher avant un repas de fêtes important😊.

Vous voilà désormais champion(ne) en coaching d’ado et  doté(e) d’un tempérament plus ZEN que celui du Dalaï-lama. Bonnes fêtes… avec des ados souriants et participatifs !

Article écrit par Julie TIMSIT