Le cœur, ce muscle infatigable  

Il s’ouvre et se ferme plus de 100 000 fois chaque jour sans jamais se fatiguer. Ses fibres musculaires très spécifiques lui permettent de se relâcher entre deux contractiotns et  si on lui fournit du glucose et de l’oxygène,  il est même capable de continuer à battre en dehors du corps.

Les os

Ils sont légers et creux mais solides. Le phosphate de calcium, un minéral, renforce notre charpente constituée de 266 os (17kg, soit moins de 15% du poids du corps d’un adulte). De ce fait, notre fémur peut supporter une compression 35 fois supérieure à celle nécessaire pour briser du béton et notre squelette est également très résistant à l’étirement (grâce aux fibres de collagène, qui assurent le maillage de nos os).

Le clignement réflexe des paupières. 

Il nous repose. Lorsque nos yeux se ferment pendant une fraction de seconde (phénomène réflexe), les aires cérébrales impliquées dans l’attention se « déconnectent», permettant à notre cerveau de récupérer. En routine, nos paupières clignent 15 à 20 fois par minute, moins quand on lit sur écran ce qui nous fatigue davantage.

La salive, un puissant anti-douleur

Nos glandes salivaires produisent chaque jour 1 litre de salive (composée de 97% d’eau, 0,5% de protéines, et d’ions minéraux) qui régule le pH de la bouche, protège l’émail des dents et dégrade les aliments ingérés avec la mastication. Elle contient également de l’opiomorphine, un puissant antidouleur, analogue de la morphine, mais sans ses effets secondaires et encore plus efficace.

La fièvre, pour brûler les germes

À une température normale de 37 °C, les virus et les bactéries sont comme des poissons dans l’eau. Avoir de la fièvre en cas d’infection permet au corps de se défendre, le corps libère des molécules  pyrétogènes produisant de la chaleur qui ralentit la prolifération des micro-organismes.

La graisse, fabrique des hormones

Sa fonction principale est de constituer nos réserves d’énergie (et de protéger les nourrissons du froid), mais certains adipocytes, les adipocytes blancs – qui constituent 15 à 20 % du poids d’un adulte moyen – ont aussi un rôle hormonal et synthétisent des œstrogènes (hormones sexuelles) et la leptine, l’hormone de satiété. C’est pour cela que l’obésité constitue un facteur de risque pour les cancers du sein hormono-dépendants.

L’intestin, le cerveau du ventre 

Près de 100 000 milliards de bactéries séjournent dans notre intestin. Le microbiote facilite l’assimilation des nutriments. Mais, si nous devons beaucoup aux bactéries, nous devons peut-être encore plus aux virus. Car nous sommes également colonisés par des virus non pathogènes (en plus grand nombre que les bactéries) et ce sont eux qui réguleraient l’activité bactérienne de notre tube digestif (en s’insérant dans les bactéries).

Notre endurance

Elle surpasse celle de toutes les autres espèces. Notre vitesse n’est pas foudroyante (Usain Bolt, l’homme le plus rapide du monde, sprinte à… 44,72 kilomètres-heure) mais notre endurance nous permet de battre la plupart des espèces animales terrestres sur de longues distances. 

Pour exemple, les animaux ultra rapides-guépard- ne sprintent que sur quelques centaines de mètres et pas une espèce ne remporterait le marathon de Paris ou de New York (42 kilomètres) ! Ceci, grâce à nos jambes longues et à l’anatomie de nos pieds qui permet d’économiser l’énergie lorsqu’on court, et nos orteils qui se tendent lorsque le pied décolle. Enfin, nos glandes sudoripares  (3 millions) régulent la température, à la différence des autres mammifères qui ne se refroidissent qu’en tirant la langue. Du coup, un marathonien pourrait rattraper une antilope au bout de 32 kilomètres.

Un sixième sens pour se sauver

Ça brûle, vite, on retire sa main de la source de chaleur. Mais aucun des cinq sens que nous possédons — la vue, l’odorat, le goût, le toucher et l’ouïe — ne permet de sauver notre peau : c’est la sensation de douleur qui nous a alerté et qui constitue un sixième sens appelé « la somesthésie »,  système sensoriel qui coexiste avec les cinq sens et le sens de l’équilibre, lié au fonctionnement de l’oreille interne. La douleur est captée par des récepteurs, les nocicepteurs, et les variations de température par des thermorécepteurs. C’est ce qu’on appelle la nociception. Autre faculté de la somesthésie : la proprioception ou la perception de la position des différentes parties de notre corps les unes par rapport aux autres et dans l’espace. C’est grâce à elle que nous pouvons diriger les mouvements de notre poignet et de nos doigts pour écrire, mais aussi marcher en ligne droite, sautiller ou danser sans tomber.

Des mécanismes de défense contre les attaques extérieures. A chaque porte d’entrée de notre corps, des défenseurs sont postés. L’acidité protège l’entrée de nos orifices (le cérumen par exemple protège nos oreilles et l’acide lactique produit par la flore vaginale protège le vagin).

L’acidité gastrique protège notre tube digestif contre les agents pathogènes qui s’introduiraient par la bouche et si nous mangeons quelque chose de toxique, l’éjection est déclenchée, on vomit par un mécanisme naturel de défense. De même, les kératinocytes à la surface de la peau protègent contre l’intrusion de germes par la voie cutanée, le réseau d’acide hyaluronique constituera un deuxième barrage interne.

Article écrit par Julie TIMSIT