La chaleur grimpe et les intoxications alimentaires avec. Voici quelques conseils pour y échapper.

Pourquoi y est-on plus sujet en été ?

L’aliment ingéré peut avoir été contaminé par un agent pathogène : bactéries (Salmonella, staphylocoques, listéria, Campylobacter), virus (rotavirus et novavirus pour la plupart), parasites (amibes, protozoaires). De plus, la chaleur favorise la prolifération de ces agents (surtout des Salmonelles). 

On inclut dans les intoxications celles qui sont liées à la consommation d’un aliment non comestible (champignons et plantes, principalement).

Inégaux devant l’intoxication ?

Un simple germe peut déclencher des symptômes connus (le plus souvent, nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales), plus ou moins amplifiés chez une personne et un simple inconfort chez une autre. Les symptômes sont en général bénins et régressent seuls après 48h.

On consulte quand ?

On préviendra les femmes enceintes, les sujets immunodéprimés, les enfants (en dessous de 6 ans) et les personnes ayant une maladie chronique d’être particulièrement vigilants en évitant les aliments et comportements à risque et en consultant systématiquement. 

Chez les autres, si les symptômes s’amplifient ou évoluent (douleurs abdominales importantes, diarrhées sanglantes ou trop fréquentes, fièvre élevée…) ou s’ils persistent plus de 48 h, on conseillera inévitablement de consulter.

Les aliments à haut risque : viandes et poissons crus, préparations à base d’œufs crus (mayonnaise, mousse au chocolat, tiramisu), même si tous peuvent être concernés. 

Un aliment non négligeable en Israël : le poulet est très souvent porteur de germes lorsqu’il est cru. On le cuit évidemment mais sachez que le simple fait de le découper cru sur une planche qu’on utilise ensuite pour couper des légumes peut les contaminer si vous les consommez crus !

Intoxication alimentaire ou gastro ?

L’intoxication durera quelques heures, un à deux jours max. La gastro-entérite s’étendra sur davantage de temps avec des symptômes plus marqués et est souvent accompagnée de fièvre.

Les PRECAUTIONS à prendre :

Attention au CRU

Lait cru, viande et poisson crus sont à éviter (il vaut mieux cuire en été !). Attention au poisson cru : pour vos ceviches et tartares, privilégiez le poisson d’élevage.

Et pour les adeptes de pêche, congelez le poisson au moins 7 jours, le froid tue les parasites. 

Hygiène des mains et cuisine

La récente période passée nous en aura persuadé, on se lave les mains, souvent et systématiquement avant de préparer un repas (eau ET savon, l’eau simple mouille mais ne nettoie pas !).

Nettoyer les ustensiles de cuisine et les plans de travail en contact avec la viande, le poisson et les œufs crus.

Ne pas câliner notre animal domestique en cours de préparation !

Et surtout, si on est malade, on ne cuisine pas pour les autres, on se fait remplacer en cuisine.

Les courses

Au supermarché ou au marché, on finit nos achats par les produits frais (laitages, viandes et poissons, surgelés), on prévoit des sacs isothermes pour le transport, et on les met au frais au plus vite en rentrant chez soi ! Ne pas laisser de plats trop de temps hors du frais par forte chaleur, les mettre rapidement au réfrigérateur, un plat de haricots verts laissé sur un plan de travail tourne en quelques heures quand il fait chaud, expérience vécue !

Le réfrigérateur et congélateur

En été, on ajuste les températures : entre 1 et 4 degrés pour le réfrigérateur, aux environs de -18 degrés pour le congélateur.

Les aliments à risque

Les mayonnaises, mousses, produits à base de crème ou d’aliments crus doivent être consommés rapidement (ne PAS les remettre au frais s’ils ont séjourné sur une table au soleil et qu’il en reste).

Et si l’intoxication est là, des petits trucs pour la soigner naturellement ?

  • Le citron, anti-inflammatoire, antiviral et antibactérien, soulage les douleurs liées à l’intoxication. Vous pouvez boire 1cuillère à café de jus de citron, pur ou dilué dans un peu d’eau, 2 à 3 fois par jour. 
  • L’ail, quant à lui, est antiviral, antibactérien, et antifongique. Il élimine les microbes responsables de la diarrhée et des douleurs abdominales. Manger une gousse d’ail frais, boire un jus d’ail peut soulager instantanément… même si ça fera fuir vos voisins. Se masser le ventre au niveau de l’estomac avec quelques gouttes d’huile végétale d’ail peut atténuer les douleurs.
  • De l’argile blanche, pour aider à conserver l’eau que l’on boit, utile car le corps se déshydrate rapidement en cas d’intoxication alimentaire, notamment en cas de diarrhées ou vomissements. On ajoute 1 cuillère à café rase d’argile blanche à un verre d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Du vinaigre de cidre, pour réguler le transit, préserver la flore intestinale, apaiser les muqueuses digestives. Son caractère alcalin en fait l’un des remèdes les plus efficaces contre les intoxications alimentaires ! Il suffit de mélanger 2 cuillères à soupe de vinaigre dans 250ml d’eau tiède et de boire le mélange avant le repas. 
  • Du gingembre, pour calmer nausées, vomissements et douleurs intestinales. Faire bouillir 1 cuillère à café de gingembre frais râpé dans 200ml d’eau. Ajouter 1 petite cuillère de miel, mélanger et boire le tout sans filtrer, à raison de 2 à 3 fois par jour. 
  • Du thé sans modération, pour hydrater, aromatisé à la menthe, idéal pour soulager les crampes d’estomac, au réglisse ou à la camomille, pour réduire l’inflammation.

Dans tous les cas : regarder l’aspect des selles pour aiguiller le médecin que l ‘on n’hésite pas à consulter au moindre signe de gravité !

Article écrit par Laurence NAHMANI-CHARBIT