Pour ce nouveau numéro, Evo Clinic nous livre son savoir sur la toxine botulique ou plus communément appelée BOTOX dans le jargon familier. 

« L’équipe de Labriout Magazine (LM) a interrogé les médecins francophones de la clinique, Docteurs  Nathanael Timestit (N.T) et Jeremy Niddam (J.N) sur les questions les plus fréquemment posées au sujet de la toxine botulique. Le but ? Casser les idées reçues et devenir incollable sur le sujet ! Adieu les préjugés sur ce best-seller de médecine esthétique. C’est parti !

D’où provient la toxine botulique ? Depuis quand cela existe ?

(N.T) : Le BOTOX est une toxine produite par une bactérie appelée Clostridium botulinum découverte en 1895. Ce n’est qu’en 1978 qu’elle entre dans l’arsenal des thérapeutiques esthétiques. Cela doit surement vous surprendre mais le recul scientifique aujourd’hui sur le « Botox » a déjà plus de 100 ans.

Comment fonctionne-t-elle ?

(J.N) : La toxine botulique, une fois injectée précisément dans un muscle va limiter sa force de contraction. Dans notre objectif esthétique, cela entraîne son relâchement, ce qui laisse place à une peau lissée de ses rides.

Dans quels cas l’utiliser ?

(N.T) :De par son action, on comprend assez aisément maintenant que la toxine va être efficace et utile uniquement, en esthétique, lorsqu’on souhaite effacer ou estomper des rides induites par une contraction musculaire. Ces rides ne sont pas toujours liées au vieillissement cutané mais plutôt et surtout à une mimique excessive.

Parmi ces rides, on retrouve principalement celles présentes dans la partie supérieure du visage à savoir les rides frontales horizontales (lorsqu’on lève les sourcils au ciel), la glabelle ou rides du lion entre les sourcils (lorsqu’on fronce les sourcils) et les pattes d’oie autour des yeux (lorsqu’on sourit). 

Pour son action sur les muscles, la toxine botulique est utilisée dans bien d’autres domaines que l’esthétique en médecine, notamment dans les pathologies neuromusculaires (sclérose en plaque, maladie de Charcot..), en médecine de la douleur, en ophtalmologie (traitement des strabismes, etc…).

Quelles sont les contre-indications à la toxine ?

(J.N) : Heureusement, il n’existe qu’une contre-indication formelle et celle-ci est extrêmement rare : la myasthénie (maladie auto-immune).  Autant dire que quasiment tout le monde est éligible à ce traitement, seules les femmes enceintes ou allaitant ne peuvent en bénéficier.

Comment se déroule le traitement ?

(N.T) : Il est préférable d’arriver démaquillée. La peau est désinfectée et le médecin procède au repérage de l’implantation précise de chaque muscle à traiter. 

Il injectera ensuite à l’aide d’une seringue et d’une micro-aiguille des petites doses de solution de toxine botulique dans les muscles concernés, sur des points très précis. Il n’est pas nécessaire de réaliser une anesthésie locale au préalable, tant les injections sont peu douloureuses. Détendez-vous !

Quelles précautions prendre après le traitement ?

(J.N) : L’injection de toxine botulique ne nécessite aucune éviction sociale et vous pourrez sortir en famille ou entre amis le soir-même ! Quelques précautions simples vous seront expliquées après votre traitement et ceci pour éviter toute diffusion de la toxine injectée. Après 5 jours, plus aucune précaution à respecter, la toxine est bien en place et a déjà commencé à travailler.

Quand apparaissent les effets et combien de temps durent-ils ?

(N.T) : Les effets de la toxine commencent à apparaitre après 5 à 7 jours, pour atteindre leur maximum à 1 mois. Vos rides sont estompées voire effacées, votre mimique est relâchée, votre visage est plus lumineux et ceci pendant une durée de 4 à 6 mois environ. Le retour à l’état initial est progressif, les contractions musculaires reprennent lentement et les rides réapparaissent progressivement telles qu’elles l’étaient avant l’injection. Une nouvelle séance d’injection de toxine botulique peut alors être envisagée.

Quels sont les effets secondaires possibles ?

(J.N) : Rassurez-vous, l’injection de toxine botulique est aujourd’hui l’acte le plus sûr de médecine esthétique. Par précaution, vous serez convoqués systématiquement sous 15 jours afin de contrôler le résultat et de l’optimiser par une retouche si besoin.

Quelle est la différence avec l’acide hyaluronique ? On les confond trop souvent.

(N.T) : Vous l’aurez compris, la toxine botulique agit uniquement sur la musculature, et contrairement à l’acide hyaluronique, elle n’apporte aucun volume au visage ce qui lui permet d’être autant appréciée par les patients pour son côté discret, naturel et très souvent imperceptible par votre entourage. 

En revanche, si vous rêvez de pommettes plus saillantes, de lèvres pulpeuses, ce n’est pas le Botox qu’il faut choisir mais l’acide hyaluronique qui par son aspect volumateur répondra à vos attentes. 

Le Botox peut-il être réalisé en même temps que d’autres actes esthétiques ?

(J.N) : La plupart des actes en médecine esthétique ne posent aucun problème à être effectués le même jour que le BOTOX. C’est même très souvent le cas où en général nos patients vont coupler BOTOX et injections d’acide hyaluronique (lèvres, pommettes, ovale, skinbooster…). Quitte à se lancer, autant y aller !

Au sein de la clinique EVO, nous prenons juste la précaution de ne pas coupler le Botox avec un peeling, un traitement laser sur le visage ou une séance de radiofréquence/HIFU et ceci afin de garantir la qualité et l’efficacité de l’injection de la toxine.

Voilà nous espérons qu’après ce petit topo, la toxine botulique n’a plus aucun secret pour vous. Pour celles et ceux qui ont encore des questions et des interrogations, notre équipe médicale se fera un plaisir d’être à votre disposition !